Des chercheurs du centre médical universitaire Radboud (Pays-Bas) ont développé un système d’apprentissage profond capable, sur la base d’un échantillon de tissus, d’évaluer l’agressivité d’une tumeur prostatique plus efficacement que la majorité des pathologistes.
Le système d’IA a appris par lui-même à reconnaître les tumeurs prostatiques sur la base des données de plus de 1200 patients. L’équipe du centre Radboud a l’intention de poursuivre le développement de ces méthodes dans le cadre d’un grand concours international en collaboration avec les chercheurs du Karolinska Institutet suédois et avec Kaggle, une filiale de Google.
Les experts néerlandais ont développé leur système d’IA de manière à ce qu’il examine les biopsies exactement comme le ferait un pathologiste. Il est également capable de déterminer le score de Gleason et de classer les biopsies par groupe de grade. Par le biais de l’apprentissage profond, il a appris à l’aide de plusieurs milliers de photos de biopsies à identifier une prostate normale et à reconnaître les échantillons atteints d’un cancer plus ou moins agressif. « Le système a été entraîné sur 5759 biopsies prélevées chez plus de 1200 patients. Les prestations de l’algorithme ont été comparées à celles de quinze pathologistes en provenance de différents pays et possédant un niveau d’expérience variable ; elles se sont avérées supérieures à celles de dix médecins et comparables à celles de pathologistes extrêmement expérimentés », souligne Wouter Bulten, l’un des chercheurs. Le système informatique présente en outre l’avantage d’être extrêmement cohérent et de pouvoir être utilisé partout.
> Vous trouverez plus d’informations sur l’algorithme et des exemples live sur le site internet du groupe de pathologie.