Semaine de l'urologie : briser le tabou sur l'incontinence

Un Belge sur trois est confronté à l’incontinence au cours de sa vie. La Société Belge d'Urologie (SBU) souhaite, à travers une campagne lors de la Semaine européenne de l’urologie, qui se déroule la troisième semaine de septembre, attirer davantage l'attention sur ce problème. Un rapport européen révèle en effet que le coût sociétal de l'incontinence dans notre pays atteint 1,6 milliard d’euros par an.

Lorsqu’on parle d’incontinence, beaucoup de gens pensent aux bébés ou aux personnes âgées, mais de nombreux jeunes en souffrent également, explique le Dr Thomas Adams, président de la SBU. Il estime qu’un Belge sur trois en est affecté au cours de sa vie. Les personnes plus jeunes, par exemple les femmes après une grossesse, hésitent souvent à demander conseil, alors que le problème peut souvent être résolu par une petite intervention, précise Adams. Cela peut inclure des ajustements du mode de vie, de la kinésithérapie, des médicaments ou une opération.

Le premier message que la SBU souhaite diffuser durant la Semaine européenne de l’urologie, qui porte le slogan « Urge to act » (Agir d’urgence), est donc : « Parlez-en ». « Avec votre médecin généraliste et avec votre urologue. » « Je vois parfois des personnes qui souffrent de ce problème depuis des années et qui se retrouvent isolées socialement. Ce sont vraiment des situations déchirantes », ajoute Adams.

Un deuxième point que la SBU souhaite souligner au cours de cette semaine est le coût sociétal de l’incontinence. Un rapport européen de l’Association Européenne d'Urologie révèle en effet que ce coût atteint actuellement 40 milliards d'euros par an au niveau européen.

En Belgique, selon la SBU, l’an dernier, ce coût s'élevait à 1,6 milliard d’euros, principalement dû à l'absentéisme au travail, au coût des couches et autres produits pour l’incontinence, ainsi qu'aux médicaments et aux opérations. Ce coût risque d’augmenter fortement avec le vieillissement de la population. C'est pourquoi, à travers cette semaine, la SBU souhaite également placer le sujet plus haut dans l’agenda politique.

Pour cela, des spots radio et télévisés ainsi que des affiches dans les cabinets médicaux seront diffusés durant cette semaine. « Si des actions sont prises dès maintenant, le bien-être des patients ainsi que le coût sociétal peuvent être positivement impactés », conclut la Société Belge d'Urologie..

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