Une équipe de l'UCLouvain et des Cliniques universitaires Saint-Luc a identifié pour la première fois un variant génétique fréquent associé à l'efficacité de la dialyse péritonéale, ce qui constitue "un pas en avant" pour les patients en insuffisance rénale. Leur étude vient d'être publiée dans la revue New England Journal of Medicine, fait part mercredi le service de presse l'UCLouvain.
La dialyse péritonéale est la modalité de dialyse à domicile la plus utilisée dans le monde car simple et peu coûteuse. Les chercheurs dirigés par le professeur Olivier Devuyst de l'Institut de recherche expérimentale et clinique de l'UCL ouvain, ont désormais identifié une variation dans le gène AQP1 liée à l'efficacité de cette technique et à la survie des patients traités.
"L'étude clinique, réalisée chez près de 2.000 patients en dialyse péritonéale dans plusieurs pays d'Europe et en Chine, a montré que les patients possédant deux copies de ce variant du gène AQP1 (15% de la population), ont une diminution sensible de la capacité à éliminer de l'eau en dialyse et un risque accru de décès", explique l'UCLouvain.
La découverte ouvre la voie au développement de nouveaux traitements. "C'est un pas en avant vers une médecine de précision pour les patients en insuffisance rénale", se réjouissent les professeurs Morelle et Goffin du Service de néphrologie des Cliniques universitaires Saint-Luc, "car certains facteurs génétiques peuvent guider la prescription et améliorer l'efficacité de la dialyse".