[Des directives à la pratique et inversement: une approche orientée patient. Compte rendu de Karel Decaestecker et Ann-Françoise Spinoit (UZ Gent).]
En 2011, le congrès annuel de l’Association belge d’Urologie (BAU) a été organisé dans la superbe ville médiévale de Gand. Cette rencontre débute traditionnellement par les comptes rendus des différents groupes de travail. Le Groupe Female and Neurology a mis en évidence la nécessité – dans un proche avenir – de faire preuve d’une formation suffisante pour la pratique de la chirurgie vaginale, conformément aux tendances observées par l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) (Karel Everaert). Les participants ont également recommandé de fournir des brochures d’information sur les prothèses à mailles aux patients. Une intervention a souligné l’importance de réaliser au moins une exploration urodynamique de base chez le patient neurologique, afin de prévenir les problèmes des voies urinaires supérieures (Frank Van der Aa). Véronique Kepenne a annoncé la bonne nouvelle de la journée: à partir de 2012, le Botox devrait être remboursé par l’INAMI dans certains cas chez les patients neurologiques. Le nombre d’unités par an continue à faire l’objet de discussions. Karel Everaert a lancé un appel à recrutement pour une étude sur l’implantation laparoscopique d’un sphincter urinaire artificiel AMS chez des femmes. En ce qui concerne le groupe de travail Oncology, nous retenons que la Belgique enregistre de bons résultats quant à la présentation de patients à la consultation médicale oncologique, en ce qui concerne le cancer de la prostate (plus de 95% des patients font l’objet d’une discussion), mais que la méthodologie s’avère largement insuffisante pour le rapport des marges positives et du score de Gleason préopératoire et postopératoire (Filip Ameye). Le groupe LUTS (Johan Braeckman) a annoncé une campagne d’information destinée aux généralistes, qui débutera en 2012. Le groupe Quality of Care a fait état de la mise en oeuvre d’un consentement éclairé standard à l’échelle nationale, axé sur les interventions urologiques importantes (disponible en ligne) (Lieven Goeman). Pour le groupe Pediatric Urology, Piet Hoebeke a signalé le manque manifeste de codes adéquats (l’exstrophie vésicale correspond à K225) dans la nomenclature pédiatrique et a lancé un appel afin de collaborer pour combler cette lacune.
Après l’inauguration officielle du congrès par Filip Ameye, qui a présidé cette édition annuelle avec Roland Van Velthoven, un exposé sur la médecine fondée sur des données probantes (Evidenced Based Medicine, EBM) a été présenté par l’École européenne d’urologie. Giacomo Novara (Université de Padoue) a rappelé que les mesures requises pour obtenir un haut niveau de preuve (grade A) ne sont pas toujours faciles à appliquer, de sorte que les décisions sont souvent prises en fonction d’un niveau de preuve inférieur.
Nous donnons un aperçu sélectif des exposés sur la médecine EBM en urologie.